31.1.08

ΜΑΝΙΦΕΣΤΟ ΚΑΤΑ ΤΗΣ ΜΙΣΑΛΛΟΔΟΞΙΑΣ ΣΤΟ ΜΑΡΟΚΟ

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Αντι-ομοφυλοφιλική υστερία των μέσων μαζικής ενημέρωσης του Μαρόκο και διαδηλώσεις κατά των ομοφυλόφιλων μετά την σύλληψη έξι γκέι αντρών στην πόλη Ksar El Kébir που συμμετείχαν κατά το κατηγορητήριο σε «γκέι γάμο» και είναι φυλακισμένοι. Το θέμα έχει καλυφθεί απ' όλα τα μαροκινά μίντια και έχει ανακοινωθεί ότι υπάρχει επιστολή προς υπογραφή κατά των ομοφυλόφιλων της χώρας. Την πρωτοβουλία γι’ αυτή την επιστολή έχει αναλάβει το «Κόμμα της Δικαιοσύνης» αλλά και από άλλες ομάδες, συμπεριλαμβανόμενης και μιας οργάνωσης υπέρ των ανθρωπίνων δικαιωμάτων, της Association Marocaine des Droits Humains (ADMH). Σύμφωνα με τις ανακοινώσεις των τοπικών αρχών της πόλης, στις πρόσφατες διαδηλώσεις κατά των ομοφυλόφιλων έλαβαν μέρος μεταξύ 6.000 και 13.000 ατόμων.
Πηγή: GayCityNews.Com / Πολύχρωμος Πλανήτης 24/12/2007
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Η Διεθνής Αμνηστία καλεί τα μέλη της διεθνώς και όχι μόνο, να υπογράψουν αίτημα για την αποφυλάκιση των έξι γκέι αντρών που βρίσκονται φυλακισμένοι από τις 23 Νοεμβρίου στο Μαρόκο, με την κατηγορία ότι «προέβησαν σε μη φυσιολογικές πράξεις με άτομο του ιδίου φύλου». Οι έξι άντρες βρίσκονται φυλακισμένοι στο Ksar el-Kbir, μία μικρή πόλη 120 χιλιόμετρα από την Ταγγέρη και η δίκη τους θα ξεκινήσει την Τρίτη 8.1.08. Σύμφωνα με το κατηγορητήριο, συμμετείχαν σε ιδιωτικό πάρτι το οποίο γυρίστηκε σε βίντεο και «ανέβηκε» στο YouTube.
Πηγή: PinkNews.Co.Uk / Πολύχρωμος Πλανήτης 5/1/2008

Μέσα σε «ένα κλίμα μίσους και Ιεράς Εξέτασης που θέτει σε κίνδυνο την κοινωνική και πολιτική ειρήνη της χώρας» 150 διανοούμενοι και πολιτικοί του Μαρόκου καταγγέλλουν δημόσια με μανιφέστο τους τη μισαλλοδοξία που προσπαθούν ισλαμιστικοί κύκλοι να επιβάλουν στη χώρα με πρώτα θύματα, μεταξύ πολλών άλλων, τους ομοφυλόφιλους ("À de multiples reprises, cette pression a engendré des actes de violence qui sont allés dans certains cas jusqu'au meurtre. Elle a même abouti, dernièrement, à des émeutes, pillages et destructions de biens privés par une foule manipulée, chauffée à blanc et sur le point de procéder au lynchage public de prétendus “déviants”).
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1 σχόλιο:

erva_cidreira είπε...

APPEL POUR LA DEFENSE DES LIBERTÉS INDIVIDUELLES


Depuis quelques années, on assiste au Maroc à une inquiétante prolifération des menaces et agressions (verbales ou physiques) à l'encontre de divers groupes ou individus.

À cause des goûts, croyances, opinions ou choix de vie personnels de ces derniers, on les accuse d'“offenser les sentiments des musulmans” et de “menacer les valeurs traditionnelles des Marocains”. Sous le prétexte de “protéger la morale et la vertu”, certains n'hésitent plus à prononcer, ouvertement ou de manière détournée, des sentences d'excommunication (takfir) à l'encontre desdits “déviants”. Ce qui consiste, clairement, à appeler à la violence physique à leur encontre, voire à menacer leur vie.

Au vu de leurs conséquences, ces campagnes de stigmatisation religieuse, suscitées et relayées par divers groupes intégristes, sites Internet et titres de presse, constituent autant d'atteintes graves à un principe fondamental et universellement reconnu : celui des libertés individuelles.

La multiplication de ces campagnes, conjuguée à la passivité des autorités, a fini par installer au Maroc un réel climat de terrorisme intellectuel. Un grand nombre d'artistes et créateurs, penseurs, écrivains, journalistes, ou simples citoyens aux goûts et choix de vie personnels jugés “déviants”, subissent aujourd'hui, du simple fait de l'exercice de leurs libertés individuelles, une pression considérable.

À de multiples reprises, cette pression a engendré des actes de violence qui sont allés dans certains cas jusqu'au meurtre. Elle a même abouti, dernièrement, à des émeutes, pillages et destructions de biens privés par une foule manipulée, chauffée à blanc et sur le point de procéder au lynchage public de prétendus “déviants”. La pression était telle que l'Etat s'est vu acculé, pour “calmer la foule”, à libérer les émeutiers appréhendés, puis à juger et condamner sans preuves… les victimes de cette hystérie collective !

Nous vivons aujourd'hui dans un climat de haine et d'inquisition qui, à terme, met en danger la paix civile au Maroc.

Nous, signataires de cet appel,

1. Attirons l'attention des autorités et de l'opinion publique sur l'extrême danger de cette situation, qui ne cesse d'empirer ;
2. Appelons les autorités et l'opinion publique à faire preuve de la plus grande vigilance contre les propagateurs de haine et les inquisiteurs, à l'affût du moindre prétexte pour susciter la violence et le trouble à l'ordre public ;
3. Rappelons que la religion est un bien commun qui ne doit en aucun cas être utilisé pour dresser les Marocains les uns contre les autres ;
4. Déclarons respecter les goûts, croyances, opinions et choix de vie de chacun, quels qu'ils soient, tout en affirmant que personne n'a le droit de diaboliser autrui sous le prétexte que ses sentiments sont “heurtés” par l'expression de goûts, croyances, opinions ou choix de vie différents des siens ;
5. Rappelons que parmi les recommandations émises, sous l'égide de l'Etat, par l'Instance équité et réconciliation, figure l'inscription dans la Constitution du principe de respect de la vie privée des individus, comme le stipulent l'article 12 de la Déclaration universelle des droits de l'homme, adoptée par le Maroc, ainsi que les articles 17 et 18 du Pacte international des droits civils et politiques, ratifié par le Maroc ;
6. Rappelons que les conventions internationales qui protègent les libertés individuelles priment sur les lois intérieures des nations (dont le Maroc) qui ont choisi de ratifier ces conventions ;
7. Appelons solennellement l'Etat à défendre et protéger les libertés individuelles en sanctionnant clairement et résolument, dans le Code pénal, toute forme d'incitation à la haine, à la discrimination et à la violence contre les individus en raison de leur croyances, opinions et choix de vie personnels.

Un comité de suivi de “l'appel” sera constitué, et annoncera son programme de travail dans les prochaines semaines. Pour vos idées et contributions, baytalhikma@gmail.com





Pourquoi cet appel ?

Pour TelQuel, Ahmed R. Benchemsi

D’où est venue cette initiative de lancer un “appel pour la défense des libertés individuelles” ? D'abord d'un constat lucide : le “camp d'en face” (celui des islamistes plus ou moins extrémistes et de tous les populistes qui, objectivement, font leur jeu), dispose d'un cadre idéologique clair : la religion et la morale islamique “pures et parfaites” - ou du moins, c'est ainsi qu'ils la fantasment. “L'autre camp” (celui des démocrates, libéraux et autres humanistes) a, lui, un problème : son discours ne s'inscrit pas dans un corps de doctrine clair et ouvertement affirmé. Ce camp-là se contente de dire, à chaque fois que l'actualité l'exige : “Ce n'est pas bien de juger et de condamner autrui sur la base de choix de vie personnels”… mais sans dire, en contrepoint : “Voilà ce qui est bien, et voilà la doctrine universellement reconnue dans laquelle notre condamnation s'inscrit”.

Cette doctrine, qu'il s'agit désormais de revendiquer haut et fort, porte un nom : cela s'appelle les “libertés individuelles”

- et ce n'est d'ailleurs pas un concept totalement étranger à nos mœurs politico-sociales. Au Maroc, le respect et la défense des libertés individuelles sont réclamés par la très officielle Instance équité et réconciliation (IER), dont les recommandations ont été émises sous l'égide de l'Etat - et même du roi. Et bien avant cela, ils avaient été réclamés à cor et à cri par une multitude d'ONG marocaines qui défendent les droits de l'homme - dont les libertés individuelles font intrinsèquement partie.

L'idée, en deux mots : chacun a le droit de vivre sa vie privée comme il l'entend, sans être jugé ni diabolisé par les autres. Certes, nous vivons dans une société globalement conservatrice, l'ignorer serait s'aveugler. Selon le principe démocratique de base, la minorité doit respecter l'opinion de la majorité. Mais selon le même principe, la réciproque doit être tout aussi vraie. Or, cette règle démocratique fondamentale, l'Etat a tendance à l'oublier, dès lors qu'il se trouve un tant soit peu embarrassé - comme c'était le cas après la scandaleuse “chasse à l'homo” de Ksar El Kébir, en novembre dernier.

Voilà donc la raison d'être de cet “appel pour la défense des libertés individuelles” : donner corps à ce concept, au Maroc, montrer qu'il est soutenu par une large partie de notre intelligentsia et de notre élite - et, in fine, dire aux intégristes, aux populistes, et aux propagateurs du nouvel et (dangereux) ordre moral : “Vous n’êtes pas seuls”.





PREMIERS SIGNATAIRES


Abdellatif Laâbi Ecrivain, poète
Tahar Benjelloun Ecrivain, lauréat du prix Goncourt
Mohamed Chafik Académicien du royaume du Maroc
Larbi Messari Ancien ministre
Hassan Nejmi Ecrivain, ancien président de l'Union des écrivains du Maroc
Abderrahim Harouchi Ancien ministre
Salah El Ouadie Poète
Bigg Rappeur
Fatiha Saidi Députée bruxelloise
Mohamed El Gahs Ancien ministre
Noureddine Saïl Directeur du Centre cinématographique marocain
Farid Belkahya Artiste plasticien
Hakima Himmich Professeur à l'Université
de médecine
Noureddine Ayouch Publicitaire
Driss Moussaoui Psychiatre
Abderrahim Jamaï Avocat, militant des droits de l'homme
Mohamed Tozy Professeur universitaire
Saïd Saadi Ancien ministre
Mohamed El Ayadi Enseignant Chercheur
Soumiya Naamane Guessous Sociologue, professeur universitaire
Samira Sitaïl Directrice de l'information, 2M
Mohamed (Momo) Meghari Co-organisatur du festival L'Boulevard
Hicham Bahou Co-organisateur du festival L'Boulevard
Fouad Abdelmoumni Chef d'entreprise
Hicham Abkari Directeur du théâtre Mohammed VI Abdesselam Aboudrar Ingénieur
Abdeghani Aboulazm Professeur universitaire
Fadel Agoumi Directeur, La Vie Eco
Najib Akesbi Enseignant chercheur
Abdelkader Alami Président de la Ligue marocaine des droits de l'homme
Réda Allali Chanteur, journaliste
Ali Amar Directeur, Le Journal hebdomadaire
Khadija Amiti Sociologue
Bahia Amrani Directrice, Le Reporter
Ahmed Arehmouch Militant amazigh
Abderrahim Ariri Directeur, Al Watan Al An
Ahmed Assid Militant amazigh
Fouzia Assouli Présidente de la Ligue démocratique des droits des femmes
Nabil Ayouch Producteur, cinéaste
Mouhcine Ayouche Coach consultant
Abdelkader Azrieh Syndicaliste
Jamaa Baïda Historien
Omar Balafrej Militant USFP
Mohamed Benabdelkader Chercheur et activiste des droits humains
Ahmed Reda Benchemsi Directeur, Groupe TelQuel Saâd Benkirane Consultant
Khalil Benkirane Cinéaste
Abdefettah Bennani S.G. Association Bayt
Al Hikma
Azeddine Bennis Militant des droits de l'Homme
Rachida Bennis Ayouch Cadre supérieur
Hicham Benyaïch Médecin, enseignant
Jamal Berraoui Président, Org. marocaine contre la haine et le racisme
Ali Bouabid Membre du Conseil national de l'USFP Karim Boukhari Rédacteur en chef, TelQuel
Abdesslam Boutayeb Enseignant chercheur
Driss Chahtane Directeur, Al Michaal
Abdeslam Cheddadi Professeur chercheur
Youssef Chehbi Avocat
Houriya Cherif Haouat Consultante
Nacer Chraïbi Président, Collectif Démocratie et modernité
Saâd Chraïbi Cinéaste
Abdelmounaïm Dilami Directeur, Groupe
Eco-Médias
Nasreddine El Afrit Président du conseil de surveillance, Groupe Caractères Abdellah El Amrani Directeur, La Vérité
Mohamed El Brini Directeur, Al Ahdath
Al Maghribiya
Abdellah El Oualladi Avocat, ex-Président de l'Organisation marocaine des droits de l'homme
Saïd Essoulami Président, ONG CFM-MENA
Abdelfattah Ezzine Président, Cercle de citoyenneté
Rachid Fekkak Enseignant/Animateur en art théâtral et audiovisuel
M'Hammed Grine Militant associatif
Khalil Hachimi Idrissi Directeur, Aujourd'hui
Le Maroc
Mohamed Hafid Directeur, Al Hayat Al-Jadida
Ali Hajji Chef d'entreprise
Fatima Harrak Professeur Chercheur Institut
des Etudes Africaines, Rabat
Mustapha Iznasni Ex-membre de l'IER
Larbi Jaidi Economiste, universitaire
Maâti Kabbal Journaliste, écrivain
Kamal Lahbib Militant associatif
Abdelmalek Kettani Chef d'entreprise
Driss Khrouz Enseignant universitaire
Abdelaziz Koukas Directeur, Al Ousbouia Al Jadida Driss Ksikes Journaliste, écrivain
Kamal Lahlou Directeur, Editions la Gazette
Mehdi Lahlou Président d'ACME-Maroc
Said Lakhel Professeur chercheur
Abdelhaï Laraki Réalisateur et producteur
Moulime Laroussi Ecrivain
Hakima Lebbar Psychanalyste
Simon Levy Universitaire, homme politique
Najat M'Jid Militante Associative
Mohamed M'Jid Militant associatif
Abdelkrim Manouzi Médecin, militant des droits
de l'Homme
Fadoua Maroub Militante des droits de l'homme
Jaouad Mdidech Journaliste, militant des droits
de l'homme
Noureddine Miftah Directeur, Al Ayyam
Mohamed Mouaqit Universitaire
Abdelaziz Mouride Journaliste, artiste
Mohamed Mrabet Premier secrétaire du PPS, région Ktama Houceïma
Mustapha Naïmi Chercheur à l'IURS - Rabat
Jamal Eddine Naji Universitaire
Ahmed Najim Rédacteur en chef adjoint, Nichane
Bouchaïb Najioullah Consultant
Mostafa Nissabouri Ecrivain
Abdelaziz Nouaydi Avocat - militant associatif
Ilias Omari Président d'ONG
Bachir Rachdi Chef d'entreprise
Najat Razi Présidente, Association marocaine pour les droits de la femme
Ahmed Rdaouni Chercheur en sociologie culturelle Narjis Rerhaye Journaliste, écrivain
Meryem Rhazzar Militante associative
Gerti Roos-Benmakhlouf Assistante de direction
Khadija Rouissi Présidente, association Bayt
Al Hikma
Aïcha Sakhri Directrice, Femmes du Maroc
Noureddine Saoudi Ecrivain, enseignant
Said Sekkat Chef d'entreprise
Mohamed Sghir Janjar Directeur, Prologues
Khalil Sidki Militant altermondialiste
Amina Slaoui Militante associative
Omar Slaoui Chef d'entreprise
Aziz Smirès Médecin
Mohamed Soual Membre du bureau politique
du PPS
Khalid Mohamed Souhnoun Membre du conseil national du PSU
El Mostafa Soulaih Ecrivain, membre de La Commission Arabe Des Droits Humains
Karim Tazi Chef d'entreprise
Neila Tazi Chef d'entreprise
Bouchra Tounzi Militante associative
Fahd Yata Directeur, La Nouvelle Tribune
Rahma Yousfi Militante associative